Cette nouvelle semaine m'emmène toujours plus au fond de mon pèlerinage. Ce n'est pas une question de kilomètres, non.
Si je fais les comptes, quelques kilomètres seulement viennent compléter le compteur. 15 exactement. Pas plus, pas moins. C'est ma cheville qui a joué le rôle. Elle m'a imposée un arrêt de plusieurs jours car je me dandinais dangereusement... il y avait du Quasimodo là dedans, pas celui de Notre Dame de Paris mais celui qui marche comme un cowboy. C'était trop douloureux alors le reste du corps compensait. Alors j'ai dû me rendre à l'évidence que plusieurs jours de repos s'imposait.
Pourtant le médecin que j'ai vu, ne m'avait pas obligé à enclencher une convalescence de circonstance. Par contre le deuxième médecin que j'ai eu au téléphone a été plus direct. Il est venu compléter le constat du premier.
Alors je m'y suis plié.
Heureusement La Châtre a une halte jacquaire pour les pèlerins. J'y pu y rester quelques jours puis c'est un merveilleux couple qui m'a hébergé et qui a prit soin de moi. Simplement, charitablement, efficacement.
J'ai ainsi pu rencontrer ces deux personnes, Françoise et Patrice, qui n'ont rien exigé de moi. Très investis dans Emmaüs, ils ont fait honneur à l'élan de l'Abbé Pierre. D'ailleurs cette année marque les 70 ans son appel, celui de l'hiver 54.
Ces anges gardiens providentiels m'ont montré qu'encore une fois, je ne suis pas seul sur mon Chemin. Même s'il souffle discrètement, je perçois de plus en plus l'action de l'Esprit Saint dans mon pèlerinage. J'ose de plus en plus frapper aux portes pour qu'elles s'ouvrent, je demande plus aussi. J'apprends à recevoir ce qui me revient sans en exiger beaucoup. Je lâche du leste de plus en plus. C'est cela aussi le pèlerinage et c'est ce qui donne plus de valeur encore à mon aventure.
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